Ta Prohm Kel
Date fin du XIIe siècle.
Roi constructeur – Jayavarman VII ; nom posthume : Mahâ paramasangata
pada
A 300 mètres Nord de l’entrée axiale Ouest D’angkor Vat, à hautour de la
première borne kilométrique, on aperçoit à gauche une tour en grès très ruinée.
Grâce à la découverte en 1928 d’une stèle une portant le texte de l’édit de Jayavarman
VII sur les hôpitaux, ce petit monument a pu être identifié étant la chapelle d’une
stèle 102 établissements fondés par ce roi soucieux d’oedès sociales et
mentionnée dans l’inscription de Ta Prohm. M. Coedès nous apprend d’autre
part que Ta Prohm Kel est associé à la légende
de Ponâ Krek, le mendiant payalytique
dont les membres ankylosés furent dénoués sur l’emplacement de cet édifice par
le cheval d’Indra, après quoi il monta sur le cheval qui l’emporta dans les
airs.
Passant entre quelques pierres sculptées où l’on reconnaît notamment des représentations du bodhisattva Lokeçvara,
le guérisseur, on franchit les vestiges d’un petit gopura de grès, puis on
atteint le prasat, dont ne reste debout que l’étage principal et les trois
premiers étages fictifs en retrait des faces
Nord et Est, elles-mêmes très disloquées. Ce sanctuaire ouvrait à l’Est, avec
trois fausses portes, et reposait sur un socle mouluré et orné. Une rigole d’évacuation
des eaux lustrales ou somasûtra traversait la paroi Nord.
Lez décore, assez abondant et d’une exécution peu soignée, est du style du
Bayon, à base de rinceaux avec devatas aux piles d’angle. On remarquera sur les
piédroits de la baie d’entrée les curieux médaillons circulaires ciselés « en
tapisserie » : chacun d’eux est gravé d’un personnage d’un dessin
assez frustre mais d’une inspiration très vivant et presque caricaturale.
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