Il n’est qu’une façon de bien voir Angkor, sans fatigues inutiles et avec
quelque profit : c’est de lui consacrer au moins une semaine, et de le
visiter à raison de deux ou trois temples par jour au maximum. Si ce délai
reste insuffisant pour pénétrer tous les secrets d’une architecture très
particulière et d’une ornementation touffue qui demandent une certaine
adaptation pour être appréciées à leur valeur, il permet du moins de goûter le
charme du lieu, d’assimiler les rudiments de l’Art Khmer, et de prendre le
désir de l’étudier plus à fond.
Un séjour de courte durée peut cependant donner une bonne idée d’ensemble,
à condition de savoir doser son programme en raison du peu de temps dont on
dispose et de ne pas avoir la prétention de tous voir : c’est dans ce but
que nous avons établi quelques itinéraires-types qui faciliteront la tâche du
touriste pressé. Un minimum de trois jours nous paraît indispensable pour
prendre contact avec les principaux monuments du groupe.
Angkor peut être visité en toute saison ; toutefois, la période la
plus favorable est celle qui s’étend de novembre à mars, durant les premiers
mois de saison sèche, où la température est particulièrement clémente. En
revanche, avril et mai sont chauds et orageux, puis viennent les pluies-
surtout en septembre- qui risquent de vous immobiliser quelques heures sans jamais
sévir une journée entière : elles sont extrêmement rares le matin, et le
sol, très sablonneux, sèche de suite. C’est la période où la forêt s’anime et
reverdit, où les bassins et fossés se remplissent, où la pierre se pare de
lianes et de lichens ; il importe seulement de ne plus circuler alors qu’avec
prudence parmi les éboulis et sur les dallages de grès, que la mousse rend
glissants.
Il est préférables, surtout en saison chaude, de sortir de bonne heure le
matin afin de rentrer avant onze heures, et de ne repartir le soir qu’entre
trois et quatre heures ; les éclairages de fin d’après-midi sont généralement
très favorables. La plupart des monuments, et principalement Angkor Vat,
perdent beaucoup à être vus à contrejour.
Nous recommandons tour spécialement les couchers de soleil sur Angkor Wat,
où parfois le spectacle se corse de l’envol des chauves-souris à la nuit
tombante, puis du haut du Phnom Bakheng et du Phnom Krom, de la terrasse du
Srah Srang
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